Bouquets de moissons
2022 - en cours
Tirages n°V, II, I, VII et IX.
Série de 10 photogrammes légendés.
40 x 50 cm
Tirages argentiques sur papier Illford mat.
vues d'exposition : Laboratoires d'Aubervilliers, 2022 / Espace Tourlière, Verrières-le-Buisson, 2023
Tirages n°V, II, I, VII et IX.
Série de 10 photogrammes légendés.
40 x 50 cm
Tirages argentiques sur papier Illford mat.
vues d'exposition : Laboratoires d'Aubervilliers, 2022 / Espace Tourlière, Verrières-le-Buisson, 2023
> En cours <
À partir d’une recherche sur la culture du blé, je me suis mise en quête de formes liées au travail agricole, locales et vernaculaires, capables de révéler d’autres relations au sol et aux plantes cultivées que celles proposées par la documentation scientifique. C’est ainsi que j’ai découvert les bouquets de moisson.
Objets de don, tressées à la fin de la moisson, ces vanneries sont (étaient) exécutées par les moissonneurs au cours du rituel associé, et destinées à s’assurer l’année suivante la clémence et la générosité de l’esprit du blé et de la terre. Cette pratique, très ancienne, s’est répandue dans toute l’Europe, et peut-être au Mexique, où des formes très différentes, complexes, se sont développées d’une main à l’autre. En France, le rituel semble se tarir progressivement avec la mécanisation du travail agricole et le raccourcissement des pailles.
Reproduire les dessins complexes de ces bouquets c’est rendre hommage à ces formes d’art anonyme, et mettre sa main dans celles qui les ont patiemment tressés. Parallèlement, collecter et juxtaposer leurs différentes formes fait apparaître la force, l’attachement et la complexité de nos relations envers les sols et les plantes cultivées.
> ongoing <
Researching on wheat cultivation, I looked for local and vernacular forms linked to agricultural work in order to reveal other relationships to the soil and to cultivated plants than those showed by scientific documentation. This is how I discovered the practice of "harvest bunches".
These basketries are (were) gifts woven at the end of the harvest by the harvesters themselves and linked to an associated ritual. Mostly they were meant to ensure the clemency and generosity of the spirit of the wheat and the earth the following year. This ancient practice spread throughout Europe, and perhaps to Mexico. Numerous forms developed from one hand to another. In France, the ritual seems to be gradually dying out with the mechanisation of agricultural work and the shortening of straws.
Reproducing the intricate designs of these "bouquets" is a tribute to these anonymous art forms. At the same time, collecting and juxtaposing their different forms reveals the strength, attachment and complexity of our relationship to the soil and to cultivated plants.
À partir d’une recherche sur la culture du blé, je me suis mise en quête de formes liées au travail agricole, locales et vernaculaires, capables de révéler d’autres relations au sol et aux plantes cultivées que celles proposées par la documentation scientifique. C’est ainsi que j’ai découvert les bouquets de moisson.
Objets de don, tressées à la fin de la moisson, ces vanneries sont (étaient) exécutées par les moissonneurs au cours du rituel associé, et destinées à s’assurer l’année suivante la clémence et la générosité de l’esprit du blé et de la terre. Cette pratique, très ancienne, s’est répandue dans toute l’Europe, et peut-être au Mexique, où des formes très différentes, complexes, se sont développées d’une main à l’autre. En France, le rituel semble se tarir progressivement avec la mécanisation du travail agricole et le raccourcissement des pailles.
Reproduire les dessins complexes de ces bouquets c’est rendre hommage à ces formes d’art anonyme, et mettre sa main dans celles qui les ont patiemment tressés. Parallèlement, collecter et juxtaposer leurs différentes formes fait apparaître la force, l’attachement et la complexité de nos relations envers les sols et les plantes cultivées.
> ongoing <
Researching on wheat cultivation, I looked for local and vernacular forms linked to agricultural work in order to reveal other relationships to the soil and to cultivated plants than those showed by scientific documentation. This is how I discovered the practice of "harvest bunches".
These basketries are (were) gifts woven at the end of the harvest by the harvesters themselves and linked to an associated ritual. Mostly they were meant to ensure the clemency and generosity of the spirit of the wheat and the earth the following year. This ancient practice spread throughout Europe, and perhaps to Mexico. Numerous forms developed from one hand to another. In France, the ritual seems to be gradually dying out with the mechanisation of agricultural work and the shortening of straws.
Reproducing the intricate designs of these "bouquets" is a tribute to these anonymous art forms. At the same time, collecting and juxtaposing their different forms reveals the strength, attachment and complexity of our relationship to the soil and to cultivated plants.